Les chefs d’entreprises français restent optimistes

Les chefs d’entreprise de l’industrie ont l’intention d’augmenter leurs investissements de 5 % cette année.Tout concourt à ce que l’investissement progresse : les conditions financières sont bonnes et les tensions sur l’appareil de production sont fortes.

Les industriels français sont toujours prêts à investir.

De nombreux facteurs
Il faut dire que de nombreux facteurs les incitent à investir. Les tensions sur l’appareil de production sont fortes. Le taux d’utilisation des capacités de production est en effet au plus haut depuis 10 ans, à 86 %. Les conditions financières restent très bonnes puisque les taux d’intérêt sont encore bas. Ainsi,  selon la Banque de France , les entreprises ont pu emprunter au premier trimestre pour acheter des équipements à seulement 1,34 %, un plus bas historique. Et les banques françaises ne se montrent pas réticentes à prêter. Selon  d’autres chiffres recueillis par la Banque de France , au premier trimestre 2018, 95 % des PME ont obtenu en totalité ou à plus de 75 % les crédits souhaités destinés à financer des investissements. Ce qui s’explique aussi par le fait que les marges des entreprises se sont redressées ces trois dernières années.Les plus optimistes
Globalement, les chefs d’entreprises français sont parmi les plus optimistes de l’Union européenne si l’on en croit  une étude de la Banque européenne d’investissement (BEI) . Alors que la majorité des entreprises du Vieux Continent interrogées par la BEI s’attendent à une détérioration du contexte politique et réglementaire cette année, une majorité des sociétés hexagonales tablent, elles, sur une amélioration, l’élection d’Emmanuel Macron n’étant pas étrangère à ce regain d’optimisme. La disponibilité de personnel possédant les compétences adéquates soulève un peu moins d’inquiétudes que dans le reste de l’Europe. En revanche, plus de sept entreprises sur dix perçoivent l’incertitude économique face à l’avenir comme un des plus gros obstacles à l’investissement, note la BEI.

Source: Les Echos