Cybermalveillance: une nouvelle plateforme pour appeler à l’aide

Les attaques informatiques mondiales se multiplient et prennent de l’ampleur. Les victimes ont une question centrale: à qui demander du secours ? Lancée ce mardi, la plateforme cybermalveillance.gouv.fr ambitionne d’y répondre.

Après le virus Wannacry avant l’été, avec des usines Renault à l’arrêt, c’est depuis cette semaine une grave vulnérabilité dans les réseaux wi-fi qui a été révélée. Les rançongiciels, ces virus qui bloquent un ordinateur puis exigent une rançon, généralement de petites ou moyennes sommes, ont augmenté de 36% entre 2015 et 2016, et continuent de progresser sur les six premiers mois de 2017. Pour répondre aux inquiétudes grandissantes, l’Etat a lancé ce mardi une nouvelle plateforme, qui se veut unique au monde.

Portail unique
L’ambition de cybermalveillance.gouv.fr est devenir rapidement le portail unique de référence pour 3publics. La plateforme veut répondre au mieux aux particuliers, aux entreprises comme aux collectivités territoriales.

Par type de problème
Grâce à ce site, on devrait pouvoir accéder à une vingtaine de prestataires de proximité, en moyenne, par type de problème: phishing, rançongiciel ou spam.

Mesurer
Grâce à cette nouveauté, il s’agit aussi de mieux mesurer ce fléau. Le ministère de l’Intérieur parle lui-même de chiffre noir à propos du nombre d’attaques dont nous sommes victimes.

Les virus
Cette plateforme a d’abord été testée dans les Hauts-de-France. Et quelques indicateurs ont ainsi pu être établis depuis mai dernier: 724 mises en relation victimes / prestataires. 83 % des incidents de cybermalveillance déclarés comme des virus. Et 44% du total de ces « virus » correspondent à des attaques de type rançongiciel. Les sollicitations sont avant tout venues de particuliers (64%), puis d’entreprises (30%) et d’administration (6%).

Plus largement, la France renforce ses moyens de cyberdéfense.

Source: France Culture. Image : 123RF